SOCIETE FRANCAISE D’ENERGIE NUCLEAIRE – GROUPE Bourgogne-Franche-Comté

 

Visite du Laboratoire de recherche sur le stockage des déchets nucléaires de forte activité - vie longue de BURE le 13/06/2024

Publié le 18/09/2014

Comme les années précédentes, et compte tenu de la limitation du nombre de participants imposée par l’ANDRA, une nouvelle visite de l’installation a eu lieu le 13/06/2024. La SFEN a pris en charge le transport par bus au départ de Dijon. Le déjeuner a été pris à proximité du site de l’ANDRA et la visite a eu lieu l’après-midi. A noter que le nombre de places est limité à 18 par l’ANDRA.

Compte rendu de la visite du Centre ANDRA en Meuse/Haute-Marne

             (Laboratoire profond de BURE) le 13 juin 2024                                                                     

Une nouvelle visite du laboratoire de recherche souterrain de BURE -CIGEO a été proposée aux adhérents de la SFEN et de l’ARCEA pour le jeudi 13 juin 2024. C’est la 4ème visite qui était organisée par la SFEN-BFC pour un groupe limité par l’ANDRA à 18 participants.

 

Les Grandes étapes du projet CIGEO sont les suivantes :

  • la loi n° 91-1381 du 30 décembre 1991 (dite loi Bataille) définit 3 axes pour le déroulement de la recherche relative à la gestion des déchets nucléaires HA et MA-VL : la séparation et la transmutation des éléments à vie longue dans les déchets, le stockage réversible ou irréversible dans les formations géologiques profondes, les procédés de conditionnement et d’entreposage de longue durée en surface.
  • En 1999, l’ANDRA est chargée par l’Etat de créer un laboratoire souterrain pour l’étude du stockage des déchets radioactifs dans le sous-sol argileux de la commune de Bure (Meuse/Haute-Marne), et à l’exploiter jusqu’en 2006.
  • En 2005 après quinze années de recherches, et comme le prescrit la loi Bataille, les trois programmes définis par la loi de 1991 rendent leur rapport. Il apparait que seul le stockage en formation géologique profonde constitue une solution viable pour laquelle le dossier remis par l’ANDRA a été instruit par l’institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN). A l’issue de cet examen, l’autorité de sureté nucléaire (ASN) considère que « le stockage en formation géologique profonde est une solution de gestion définitive qui apparait incontournable ».
  • En 2006 ; à l’issue d’un débat public sur la gestion des déchets radioactifs en France, la loi du 28 juin 2006 entérine le choix du stockage profond, mais impose une exigence de réversibilité d’au moins 100 ans. Elle demande la création d’un centre industriel de stockage géologique des déchets nucléaires français de haute et moyenne activité à vie longue (CIGEO) sur le site de Bure (Meuse/Haute-Marne).
  • Un deuxième débat public a lieu en 2013 qui permet l’élaboration de la loi du 25 juillet 2016, qui prévoit une phase industrielle pilote permettant d’assurer le caractère réversible et la démonstration de la sûreté de l’installation. Cette étape aboutit à un nouveau planning
  • En août 2020, dépôt du dossier de demande de déclaration d’utilité publique du projet
  • 20 décembre 2021 : avis favorable de l’enquête d’utilité publique
  • En 2022, dépôt de la demande d’autorisation de création de CIGEO par l’ANDRA
  • 2022- 2025 : instruction de la demande d’autorisation de création
  • le décret d’autorisation de création est prévu en 2025 ; il marquera le début de la phase industrielle pilote et la construction initiale du site de stockage industriel
  • l’autorisation de mise en service de CIGEO est prévue vers 2035
  • vers 2040 : démarrage de l’exploitation courante avec l’arrivée des premiers colis à stocker
  • vers 2180: fermeture du stockage et début de la surveillance après fermeture.

 

Actuellement le site de Bure est constitué :      

-     d’un laboratoire de recherche souterrain qui est un outil unique en France, implanté à 490 mètres de profondeur. Il permet de mener des travaux scientifiques et technologiques directement au sein de la couche d’argilite. Deux puits de 5 et 4 mètres de diamètre utile, creusés jusqu’à 508 mètres de profondeur assurent la liaison entre les installations souterraines et la surface. Un réseau de plus de 2000 mètres de galeries situé à 490 mètres de profondeur a été réalisé au milieu de la couche argileuse. Il comporte une galerie expérimentale longue de 41 m dans la partie supérieure de la couche d’argilite à 445 mètres de profondeur pour des observations et des mesures.

-      d’un espace technologique et d’information de 4000 m² destiné à présenter le projet CIGEO à travers des expositions, de maquettes et des prototypes industriels susceptibles d’être mis en œuvre dans le futur centre de stockage profond.

-      d’une carothèque dans un bâtiment de 7000 m² ou sont conservé les carottes géologiques collectées lors des campagnes de forage menées dans le sous-sol français pour y rechercher des terrains favorables au stockage de déchets radioactifs ; roches argileuses de l’Aube, de l’Aisne, et du Gard et puis les grès, calcaires ; marnes et argiles de Meuse et de Haute-Marne.

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Les visiteurs ont beaucoup apprécié la qualité de l’accueil de l’ANDRA et des différentes personnes qui nous ont encadrés et décrits en détail l’installation et les travaux en cours. Ils ont répondu à nos nombreuses questions en particulier à la question : Pourquoi un stockage profond ? L’impression que nous en retenons, est que le projet CIGEO est hors normes sur de nombreux points :

  • La durée, la complexité et l’exhaustivité du processus de sélection de l’option finalement retenue
  • L’organisation de plusieurs séquences de consultation du public quelquefois réalisées dans un contexte agité …
  • La prise en compte d’options techniques imposées, parfois contradictoires
  • La sévérité des démonstrations de sûreté à réaliser
  • La durée de l’exploitation industrielle (150 ans)
  • La prise en compte des dimensions sociologique et ethnologique après la fermeture du site sur des durées de plusieurs siècles / millénaires

Nos 2 groupes de visiteurs :

   

 

 et avec nos 2 accompagnateurs :