Nucléaire
Les années 30 : un foisonnement scientifique, concentré sur la vieille Europe, conduit à la découverte de l’énergie nucléaire. Mais la guerre casse cet élan et de nombreux scientifiques, parfois juifs, fuient et se retrouvent en Angleterre, aux USA, au Canada. La science nucléaire bascule vers le nouveau monde.
Mais un noyau de scientifiques français, avec Frédéric Joliot-Curie, fait de son mieux pour préserver l’essentiel. Et Charles de Gaulle, de passage au Canada est informé des avancées américaines et, dès la fin de la guerre, ordonne la création du CEA et s’engage dans un vaste programme (à l’échelle de la misère française de l’époque). Science, énergie et applications militaires sont d’entrée de jeu concernés. Fontenay-aux Roses et Saclay sont les deux premiers sites et, dans les débats politiques de l’époque, le CEA vit une période turbulente mais se construit vite, avec une vision claire des possibilités de l’atome. C’est l’époque des pionniers, qui durera peu et fera place à une expansion rapide et très professionnelle.
Face à l’instabilité politique résultant de la guerre froide, les Etats-Unis et les pays alliés proposent aux Nations Unies de promouvoir l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Cette initiative fut présentée le 8 décembre 1953 à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York lors d’un discours (Atoms for Peace) de D. Eisenhower président des Etats-Unis. Ce sera le point de départ d’une industrie majeure, en France et dans de nombreux pays.